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Confédération Magique Helvétique
Histoire
Prologue
Si aujourd’hui, nous connaissons la Confédération Magique Helvétique comme une nation ancrée dans le paysage politique de l’Europe magique. Elle est une nation qui a eu besoin de temps avant de connaître les étincelles de sa création.
Antiquité : Les racines celtiques et druidiques
Durant l'Antiquité, le territoire de la Confédération Magique Helvétique était occupé en majorité par les Helvètes, un ensemble de tribus celtes. Cette période est souvent considérée comme un premier âge d’or pour les sorciers de la région, grâce à la richesse de la culture magique celtique. Les sociétés celtes étaient organisées autour de castes distinctes, parmi lesquelles se trouvaient les druides. Ces derniers, figures centrales de la vie spirituelle et politique, étaient considérés comme les gardiens du savoir et de la magie.
Toutefois, il est important de noter que tous les druides n’étaient pas sorciers. Le druidisme était une institution complexe, regroupant des spécialistes du droit, des rituels et des sciences naturelles, souvent issus de l’aristocratie. Les aristocrates qui naissaient avec des dons magiques étaient presque toujours destinés à devenir druides, renforçant ainsi l’autorégulation des castes supérieures. Cependant, les sorciers issus des classes inférieures connaissaient un sort bien différent. Leur destin variait selon les traditions des tribus : certaines les intégraient dans la caste druidique, reconnaissant leur valeur exceptionnelle, tandis que d’autres les considéraient comme une menace pour l’ordre social et les persécutaient.
Cette période était marquée par une conscience de groupe limitée à la tribu d’appartenance. Une identité magique collective transcendant les frontières tribales était alors inexistante, et il faudrait attendre plusieurs siècles avant qu’une telle communauté ne se forme. Cette absence d’unité s’explique en partie par les tensions internes au sein des castes dirigeantes. Les druides en place, soucieux de maintenir leur pouvoir, étaient souvent réticents à toute transformation qui aurait pu déstabiliser l’ordre établi.
Avant l’invasion romaine : Un âge d’or fragile
Avant l’invasion romaine, les tribus helvètes étaient dispersées à travers environ 400 villages et 12 oppida fortifiés, pour une population totale estimée à 263 000 individus. Parmi eux, on comptait à peine une cinquantaine de sorciers, un nombre extrêmement faible pour une telle population. Cette rareté rendait difficile la transmission et la préservation des traditions magiques, surtout dans un contexte marqué par l’importance des coutumes orales et des rituels collectifs.
Les druides jouaient un rôle central dans la conservation de ces savoirs. Cependant, l’arrivée imminente des forces romaines poussa les Helvètes à migrer en masse, abandonnant et incendiant leurs villages. Avant de partir, de nombreux druides scellèrent leurs connaissances dans des caveaux magiques éparpillés dans des lieux stratégiques ou sacrés. Ces caveaux, renfermant des artefacts et des grimoires, sont aujourd’hui entourés de légendes et restent un objet de fascination et de quête parmi les sorciers suisses modernes.
Intégration dans l’Empire romain : Le déclin des traditions
Avec l’établissement de la Pax Romana, le territoire helvétique fut progressivement assimilé à l’Empire romain. La culture celte s’effaça peu à peu, remplacée par une culture gallo-romaine plus homogène. Pour les sorciers, cette période marqua une bifurcation notable. D’un côté, les descendants des sorciers celtes qui demeurèrent sur le territoire furent coupés de leurs traditions ancestrales, conduisant à un déclin généralisé de la culture magique locale. Cette perte d’identité magique affaiblit durablement leur influence dans la région.
D’un autre côté, le territoire helvétique, riche en faune et flore magiques, attira l’attention de mages romains puissants et fortunés. Ces derniers y établirent des résidences secondaires, profitant des ressources naturelles uniques pour mener des recherches et perfectionner leurs pratiques. Bien que ces mages aient introduit de nouveaux savoirs, leur présence accrut également les tensions avec les sorciers locaux, qui voyaient leurs traditions remplacées ou marginalisées.
Malgré ces bouleversements, la trace des sorciers helvètes ne disparut pas complètement. Les caveaux laissés par les druides, ainsi que les interactions entre mages locaux et romains, semèrent les graines d’une future renaissance magique, bien que cette éclosion ne survienne que des siècles plus tard.
Avec la montée du christianisme et la marginalisation croissante de la magie, les sorciers devinrent de plus en plus isolés. Ceux qui pratiquaient encore la magie furent persécutés, forçant la communauté magique à se cacher ou à fuir.
L'Âge des Monastères Magiques : Les Premiers Refuges des Sorciers Helvètes
Le refuge monastique : une réponse à l'isolement
Entre le IVe et le VIIe siècle, à la chute de l'Empire romain d'Occident, les bouleversements provoqués par l'invasion des tribus germaniques forcèrent les populations celto-romaines à se réfugier dans les régions montagneuses. C'est dans ce contexte d'incertitude qu'un sorcier visionnaire du nom d'Erydan Valbrume trouva refuge dans un monastère chrétien abandonné depuis deux siècles, situé au sommet d'une colline brumeuse entourée de forêts denses.
Erydan, conscient des dangers croissants auxquels les sorciers étaient confrontés, consacra ses efforts à transformer ce lieu en un sanctuaire magique. Au fil du temps, d'autres sorciers persécutés vinrent le rejoindre, attirés par la réputation du monastère comme lieu de sûreté et de savoir. Grâce à des enchantements puissants, le monastère fut protégé contre les intrusions et dissimulé aux moldus. En quelques décennies, la communauté compta plusieurs dizaines de membres, qui s'organisèrent pour préserver et développer les savoirs magiques.
Certains historiens magiques considèrent cette communauté comme les premières fondations d'une organisation magique helvétique, unissant des sorciers autrefois isolés par les conflits et les persécutions.
Avec le temps, la Confédération Magique Helvétique se structura, et les communautés magiques se déplacèrent vers des lieux plus adaptés à la vie en société. Le monastère, bien que toujours préservé, perdit sa fonction de refuge principal. Cependant, il ne fut jamais oublié.
Au XVIIe siècle, alors que la magie helvétique connaissait une période de renaissance, la famille noble des Silberthal, connue pour son intérêt pour l'éducation magique, racheta les ruines du monastère. Après des années de travaux de restauration, le lieu fut rebaptisé Institut Valbrume, en hommage à son fondateur.
Aujourd'hui, l'Institut Valbrume est une école privée de magie réservée aux sorciers fortunés capables de payer les frais de scolarité élevés. Propriété de la famille Silberthal, l'institut est connu pour son excellence académique et ses méthodes d'enseignement rigoureuses.
La division régionale
Durant cette période, la région fut divisée entre le royaume de Lothaire et celui de Louis le Germanique. Bien que la majorité des sorciers aient choisi de se dissimuler, certains profitèrent des privilèges impériaux. Des abbayes telles que Fraumünster à Zurich, connues pour leur statut d'immédiateté impériale, furent le lieux de refuge pour les sorciers de la régions qui pouvait se cacher sous les yeux de leurs persécuteur.
Avec l'expansion du christianisme et son institutionnalisation, la magie fut de plus en plus perçue comme une menace pour l'ordre établi. Les sorciers, qui jusque-là coexistaient discrètement avec les moldus, furent progressivement marginalisés. La situation s'aggrava lorsque l'Église décréta la magie comme une hérésie, justifiant des persécutions sanglantes.
Du Moyen Âge aux Premières Alliances : L'Émergence d'une Organisation Magique
Durant le Moyen Âge, sous le Saint-Empire romain germanique, plusieurs familles de petite noblesse virent naître des sorciers dans leurs rangs. Parmi ces familles, les von Schattenberg, les Weissmond, et les Gläserwald jouèrent un rôle central dans la structuration de la communauté magique helvétique. Ces lignées, conscientes des dangers que la découverte de leurs pouvoirs par les moldus ou l'Église aurait pu provoquer, commencèrent à se retirer stratégiquement des cercles moldus.
Dans un contexte où la persécution des sorciers était une menace constante, le Monastère de Valbrume, refuge magique secret, entra en contact avec ces familles. Le monastère proposa d’éduquer les membres magiques de leurs lignées, leur offrant un sanctuaire pour développer leurs talents tout en garantissant leur sécurité. Cette collaboration marqua un tournant : les jeunes sorciers de ces familles commencèrent à se distinguer de leurs proches moldus, créant un fossé culturel et magique croissant.
Au fil des générations, la partie non magiques des familles perdirent leur statut nobiliaire en raison de dettes ou de luttes politiques. En revanche, les sorciers consolidèrent leur pouvoir grâce à leurs compétences magiques et à leur capacité à dissimuler leurs activités.
Ce processus de sélection naturelle, étendu sur plusieurs siècles, mena à la formation des grandes familles nobles sorcières (équivalent des sangs purs britanniques). Ces lignées récupérèrent les fiefs de leurs ancêtres, restaurèrent les châteaux et manoirs en ruine, et les dissimulèrent aux yeux des moldus grâce à de puissants sortilèges de camouflage.
Les grandes familles nobles, comme les Silberthal, les Feuergold, ou les Dunkelfluss, devinrent les architectes des premières enclaves magiques helvétiques. Ces enclaves étaient des zones isolées et hautement protégées où les sorciers pouvaient vivre en paix, libres des persécutions moldues.
Avec la stabilisation de ces enclaves, les grandes familles nobles mirent en place un réseau de communication et de commerce discret reliant les enclaves helvétiques à celles des régions voisines, comme la Bavière ou la Savoie magique. Ces réseaux devinrent vitaux pour :
L'Échange d'Artefacts et de Connaissances : Des grimoires anciens, des potions rares, et des objets enchantés circulaient entre les enclaves grâce à ces circuits.
La Formation des Jeunes Sorciers : Les jeunes étaient souvent éduqués dans des cercles familiaux fermés avant d’être envoyés à l’étranger pour parfaire leur formation dans des institutions comme Durmstrang ou des monastères magiques cachés.
La Coopération dans les Crises : Les enclaves formaient une alliance tacite pour répondre aux menaces externes, qu'il s'agisse de chasseurs de sorcières ou de conflits internes.
Le Pacte des Sommets : une alliance fondatrice
En 1253, face à la montée des tensions entre familles et à la menace d'une répression plus violente de la part des institutions moldues, les grandes familles sorcières de la région se réunirent à Andermatt, un village isolé des Alpes. Cette rencontre, connue sous le nom de Sommet des Enchanteurs, donna naissance au Pacte des Sommets, la première grande alliance politique entre familles de sorciers suisses.
Le Pacte des Sommets établit les bases d'un gouvernement magique proto-fédéral, avec des principes clés comme la non-agression entre familles, le partage des connaissances et une assistance mutuelle en cas de menace extérieure. En contrepartie, chaque famille s'engageait à respecter la neutralité territoriale des autres et à contribuer à la défense collective.
L'un des aspects les plus novateurs du pacte fut la création du Conseil des Vingt-Six, une institution composée de représentants des familles signataires. Ce conseil était chargé de réguler l'usage de la magie, de juger les litiges inter-familiaux et de veiller à la sécurité de la communauté magique. Le siège du Conseil était situé à Lucens, où un ancien château avait été converti en sanctuaire magique.
Les Conséquences du Pacte des Sommets
Le Pacte permit de stabiliser les relations entre familles et de poser les fondations d'une organisation magique structurée. Les régions helvétiques devinrent rapidement un modèle d'organisation pour d'autres communautés magiques européennes. Le commerce magique connut un essor grâce à la création de routes enchantées reliant les différents cantons.
Cependant, toutes les familles ne furent pas en faveur du pacte. Certaines lignées mineures, se sentant exclues du Conseil, menèrent des actions clandestines pour contester l'ordre établi. Ces tensions internes, bien que contenues, préparaient le terrain pour les conflits futurs qui marqueraient les siècles à venir.
Le Pacte des Sommets représente aujourd'hui un moment fondateur dans l'histoire magique helvétique, symbolisant l'importance de la coopération et de la neutralité, des valeurs qui restent au cœur de la Confédération Magique Helvétique contemporaine.
La Fondation de la Banque Ulgrim : Le Pacte des Griffes d'Argent et son Héritage
Au XVe siècle, alors que la Confédération Magique Helvétique commençait à connaître un essor politique et économique, son territoire restait majoritairement sauvage, peuplé de nombreuses créatures magiques et de rares sorciers. C'est dans ce contexte que des clans gobelins, réputés pour leur maîtrise de la métallurgie et des arts financiers, décidèrent de s'installer en Helvétie. Leur objectif : frapper leurs propres ors et pratiquer leur artisanat dans un environnement propice.
Cette installation suscita d'abord l'hostilité des grandes familles nobles, qui voyaient dans cette arrivée une intrusion sur leurs terres ancestrales. Les tensions montèrent rapidement, conduisant à plusieurs affrontements mineurs. Cependant, en 1447, un compromis historique fut atteint avec la signature du Pacte des Griffes d'Argent. Cet accord, fruit de longues négociations, permit aux gobelins de s'établir légalement sur des terres prêtées par les grandes familles en échange d'une rente annuelle redistribuée entre elles.
La naissance de la Banque Ulgrim
Quelques années après la signature du pacte, un gobelin visionnaire du nom d'Ulgrim fonda une institution financière qui allait révolutionner l'économie magique helvétique : la Banque Ulgrim. Cette banque devint rapidement un symbole de la coopération entre sorciers et gobelins, bien que les relations entre les deux groupes soient souvent restées méfiantes. Les clauses du Pacte des Griffes d'Argent garantissent une autonomie totale aux gobelins dans la gestion de la banque, à condition que celle-ci respecte les termes de l'accord.
Au fil des siècles, la Banque Ulgrim s'est imposée comme l'une des institutions financières les plus indépendantes et les plus respectées du monde magique. Les grandes familles nobles, tout comme les sorciers ordinaires, sont tenus à l'écart de ses affaires internes. En contrepartie, les gobelins bénéficient de privilèges uniques sur le territoire de la Confédération, notamment en matière de commerce et de propriété.
Le Tombeau des Cimes Dorées : Mystères et légendes
Si son nom officiel est Banque Ulgrim, l'institution est aussi connue sous le surnom poétique de Tombeau des Cimes Dorées, une appellation qui reflète les nombreuses légendes qui l'entourent.
Un accès sélectif :
Obtenir un coffre dans la Banque Ulgrim est un privilège réservé à quelques élus. Pour ouvrir un compte, il faut gagner la confiance d'un gobelin de la banque, un processus souvent long et exigeant. Cette exclusivité a toutefois attiré de nombreuses familles de sang pur, désireuses de profiter de la sécurité légendaire de la banque.
Une sécurité inégalée :
La Banque Ulgrim est d’après certaines légendes la forteresse la plus sûre du monde magique. Il n'existe aucune entrée ou sortie connue des sorciers qui ne passe par des Portes-au-loin enchantées. Certaines mènent à la grande galerie pour l'ouverture de comptes, tandis que d'autres, attribuées après l'ouverture d'un coffre, conduisent directement à l'intérieur de celui-ci.
Les protections magiques incluent des runes anciennes, des créatures gardiennes gobelines, et des enchantements uniques connus seulement des dirigeants de la banque.
Des trésors oubliés :
Les profondeurs de la banque sont supposées abriter des artefacts oubliés, enfermés dans des coffres depuis des siècles. Si leurs propriétaires ne reviennent jamais pour les réclamer, ces trésors restent prisonniers des tréfonds pour l'éternité.
Des dimensions inconnues :
Personne ne connaît les dimensions exactes de la Banque Ulgrim. Selon des rumeurs provenant de gobelins indiscrets, les galeries souterraines s'étendent sur plusieurs kilomètres, certaines grottes étant remplies d'or et de gemmes précieuses. La banque fonctionnerait comme une véritable ville souterraine, avec des forges gobelines, des salles de conseil, et même des zones interdites à toute intrusion extérieure.
L'Âge de la Paix Relative : Entre le Pacte des Sommets et les Guerres des Enclumes
Une Paix Fragile sous le Conseil des Vingt-Six
Entre la signature du Pacte des Sommets en 1253 et l’éclatement des Guerres des Enclumes au XIXe siècle, la Confédération Magique Helvétique connut une longue période de paix relative. Le Conseil des Vingt-Six, issu du pacte, joua un rôle crucial dans la stabilisation des relations entre les grandes familles nobles et dans la structuration de la communauté magique helvétique.
Bien que les rivalités inter-familiales ne disparussent jamais totalement, le système proto-fédéral instauré par le pacte permit d'éviter des conflits ouverts pendant plusieurs siècles. Ce système s'appuyait sur des principes de non-agression et de neutralité, ainsi que sur des réseaux commerciaux et culturels de plus en plus étendus.
L’Établissement des Enclaves Magiques
Durant cette période, les grandes familles nobles consolidèrent leur pouvoir en fondant des enclaves magiques à travers la Suisse. Chaque famille dirigeait son enclave, fortifiant ses frontières magiques et développants des infrastructures pour éduquer les jeunes sorciers, entretenir des réserves d’artefacts anciens, et protéger les ressources naturelles magiques.
Ces enclaves, bien que indépendantes, bénéficient de liens étroits grâce au commerce magique orchestré par le Conseil des Vingt-Six. Des routes enchantées et des portails furent créés pour faciliter les échanges de potions, d'artefacts et de grimoires rares.
Les Premiers Signes de Tensions
Malgré les efforts du Conseil, plusieurs facteurs commencèrent à menacer cette harmonie apparente :
La Montée des Intérêts Divergents : Les familles nobles les plus puissantes, comme les von Schattenberg et les Weissmond, cherchèrent à étendre leur influence sur les enclaves voisines, provoquant des tensions territoriales.
L’Inflérence de l’Église Catholique : Bien que les sorciers aient réussi à dissimuler leurs enclaves, l’église poursuivait ses enquêtes sur les activités magiques. Cela accrut la pression sur les familles nobles pour protéger leur secret, parfois au détriment de la coopération inter-familiale.
Les Dissensions Internes au Conseil : Au fil du temps, le Conseil des Vingt-Six perdit de son autorité. Les disputes entre ses membres concernant les priorités communes révélèrent des failles dans son fonctionnement.
Les Efforts pour Maintenir la Paix
Malgré ces tensions, plusieurs initiatives furent entreprises pour renforcer l’unité de la communauté magique :
Les Rencontres des Sommets : Des sommets annuels furent organisés dans des lieux neutres pour permettre aux familles de discuter de leurs différends et d’établir des accords commerciaux et politiques.
Les Lois de Concorde : En 1457, le Conseil des Vingt-Six adopta une série de lois visant à réguler l’usage des ressources magiques communes et à prévenir les conflits territoriaux.
Les Alliances Stratégiques : Plusieurs familles consolidèrent leur pouvoir en formant des alliances matrimoniales et politiques, renforçant ainsi les liens entre les enclaves.
Une Paix Fragile mais Prospère
Malgré les défis, cette période permit à la communauté magique helvétique de prospérer. Les enclaves devinrent des centres de savoir et de culture magique, attirant des sorciers étrangers en quête d’éducation ou d’artefacts rares. Les archives de cette époque, conservées à Lucens et dans d’autres enclaves, témoignent de l’épanouissement intellectuel et artistique de la communauté.
Cependant, cette paix relative n’était que le calme avant la tempête. Les tensions accumulées et les failles institutionnelles du Conseil des Vingt-Six allaient inéluctablement conduire à l’éclatement des Guerres des Enclumes, marquant la fin de cet âge de prospérité et la restructuration radicale de la Confédération Magique Helvétique.
Les Guerres des Enclumes et la Formation de la Confédération Magique Helvétique
Contexte et Origines des Conflits
Au XIXe siècle, les tensions entre les grandes familles nobles de sorciers atteignirent un point de non-retour, culminant dans une série de conflits sanglants connus sous le nom de Guerres des Enclumes. Ces affrontements, déclenchés par des rivalités pour le contrôle des ressources magiques et des territoires, opposèrent les 26 grandes familles dirigeantes de la Confédération Magique Helvétique. Les sceaux gravés des familles, souvent en forme d'enclumes, devinrent le symbole de cette guerre fratricide.
Malgré leur localisation dans les montagnes suisses, les Guerres des Enclumes eurent des répercussions bien au-delà. Des enclaves magiques furent ravagées, des lignées entières anéanties, et les réseaux commerciaux enchantés gravement perturbés. Ces conflits mirent également en lumière l’incapacité du Conseil des Vingt-Six, l’institution alors en charge de réguler les relations entre les familles, à prévenir l'escalade de la violence. Cette crise affaiblit considérablement la stabilité politique de la Confédération et mena à une restructuration radicale.
La Purge des 26 Grandes Familles Nobles
Entre 1828 et 1834, les Guerres des Enclumes provoquèrent une véritable purge parmi les familles nobles. Les batailles, les alliances instables et les trahisons internes entraînèrent la disparition ou la destitution de nombreuses lignées. Finalement, en 1834, un traité de paix historique fut signé, entraînant :
La Réduction des Familles Nobles : Sur les 26 familles initiales, seules 9 furent jugées suffisamment puissantes et dignes pour conserver leur statut de noblesse. Les autres familles furent soit absorbées par les lignées dominantes, soit exilées, soit destituées de leur titre et de leurs terres.
La Réduction des Enclaves Magiques : Le nombre d’enclaves magiques fut réduit de 26 à 9 et les cartes furent redessinées, inclure les nouveaux territoires dans les enclaves restantes., chaque enclave étant désormais dirigée par l'une des grandes familles restantes. Cette centralisation visait à stabiliser la Confédération et à renforcer sa sécurité.
La Formation de la Confédération Magique Helvétique
En 1834, la signature du Traité des Cimes mit fin aux Guerres des Enclumes et marqua la création officielle de la Confédération Magique Helvétique. Ce nouveau système politique introduisit des réformes majeures pour prévenir de futurs conflits :
Le Conseil des Veilleurs : Remplaçant le Conseil des Vingt-Six, le Conseil des Veilleurs fut créé. Composé des neuf grandes familles nobles, il devint l'organe exécutif suprême de la Confédération. Chaque famille dispose d'un siège, garantissant un équilibre des pouvoirs.
Les Lois de Neutralité et de Cohésion : Des lois strictes furent établies pour empêcher les rivalités inter-familiales de dégénérer en conflits armés. Le Tribunal Écarlate, instance judiciaire suprême, fut chargé de faire respecter ces lois.
Conséquences et Héritage
La restructuration politique et territoriale de 1834 permit de stabiliser la Confédération Magique Helvétique dans un monde de plus en plus hostile aux sorciers. Bien que les neuf grandes familles aient consolidé leur pouvoir, elles furent contraintes de coopérer pour préserver l'équilibre fragile instauré par le Traité des Cimes.
Les Guerres des Enclumes restent une période sombre, mais fondatrice de l’histoire helvétique. Elles symbolisent à la fois les dangers de la division et la capacité de la communauté magique à renaître plus forte face à l’adversité. Aujourd’hui encore, les événements de cette époque sont enseignés comme un rappel des sacrifices nécessaires pour préserver l’unité et la sécurité de la Confédération Magique Helvétique.
La Confédération Magique Helvétique aujourd'hui
Aujourd'hui, la Confédération Magique Helvétique est une nation prospère et stable, connue pour sa neutralité et ses institutions éducatives, comme l'Académie Magique de Lucens. Les caveaux magiques des druides celtiques restent une source de fascination, liant le passé mythique à un présent florissant.
Organisation Étatique
La Confédération Magique Helvétique se distingue par son statut d’État anocratique. Le pays est gouverné par deux institutions principales : le Conseil des Veilleurs, qui représente le pouvoir exécutif, et le Tribunal Écarlate, qui exerce les pouvoirs législatif et judiciaire.
Cette structure étatique particulière s’explique en grande partie par la faible population de sorciers dans le pays, permettant ainsi le maintien d’un régime où le pouvoir repose encore sur des modèles archaïques.
Le Conseil des Veilleurs
Composition et structure
À la tête de la Confédération Magique Helvétique se trouve le Conseil des Veilleurs, une institution prestigieuse composée de neuf sièges, chacun occupé par un représentant des neuf grandes familles nobles du pays. Les membres de ce conseil, appelés "Veilleurs", sont élus pour une période de neuf ans.
Nomination des Veilleurs
La nomination des Veilleurs suit un processus rigoureusement héréditaire et consensuel :
Hérédité et éligibilité : Seuls les membres des neuf grandes familles nobles peuvent être éligibles. Tout membre majeur (âgé de 17 ans ou plus) issu de ces lignées peut occuper le siège familial.
Processus de nomination : Pour qu'un candidat soit officiellement nommé Veilleur, il doit obtenir l’approbation d’au moins cinq des neuf familles siégeant au conseil. Cette condition garantit que chaque nomination repose sur un consensus minimal et prévient les conflits internes.
Transmission des sièges : En cas de décès ou de renonciation d’un Veilleur, un nouveau membre de la famille concernée doit être élu dans un délai de trois mois pour assurer une représentation continue.
Rôle et pouvoirs
Le Conseil des Veilleurs exerce un pouvoir exécutif suprême sur la Confédération Magique Helvétique. Ses attributions principales incluent :
Supervision de la Chancellerie des Hautes Affaires Magiques : Le Conseil des Veilleurs est chargé de s’assurer du bon fonctionnement de cette institution centrale, qui gère les affaires quotidiennes de la Confédération et coordonne les départements fédéraux.
Application des décisions législatives : Bien qu’ils ne légifèrent pas directement, les Veilleurs sont responsables de la mise en œuvre des lois édictées par le Tribunal Écarlate.
Protection des secrets magiques : Le Conseil veille à la sauvegarde des enclaves magiques et au maintien de la confidentialité magique face aux Moldus.
Gestion des crises : En cas de menace majeure, qu’elle soit interne (comme une rébellion) ou externe (comme une attaque émanant d’un autre pays magique), le Conseil des Veilleurs détient les pleins pouvoirs pour mobiliser les ressources de la confédération.
Nomination des hautes fonctions : Les Veilleurs jouent un rôle clé dans la nomination des postes stratégiques au sein de la Confédération, notamment les chefs des départements fédéraux et les ambassadeurs.
Revenue : Se voient livrés tous les ans à la première tombée de neige et première grande fonte 20% des revenus de la banque. En 1959, c’est plus d’environ 1,900,000.00 Gryphes. Ce qui représente 211,111.11 Gryphes par famille et donc siège qui ont été transmis au conseil.
Le Tribunal Écarlate
Rôle et fonction
Le Tribunal Écarlate constitue l'un des deux piliers de la Confédération Magique Helvétique. Cet organe central est à la fois la plus haute instance judiciaire et l'unique entité habilitée à voter les lois du pays.
Il incarne l’équilibre entre le pouvoir exécutif du Conseil des Veilleurs et les besoins d’une justice impartiale et efficace, tout en garantissant que les lois respectent les traditions et les besoins de la société magique helvétique.
Composition
Le Tribunal Écarlate est composé de trois cœurs de neuf, un système conçu pour refléter l’harmonie et l’équilibre :
Le Premier Cœur : Composé de neuf membres issus du Conseil des Veilleurs. Ces membres apportent leur expérience politique et assurent que les décisions judiciaires respectent les besoins stratégiques de la confédération.
Le Deuxième Cœur : Constitué de neuf sorciers érudits nommés par le Conseil des Veilleurs. Ces membres sont choisis pour leur expertise dans des domaines variés tels que les lois magiques, l’éthique ou les relations intercantonales.
Le Troisième Cœur : Composé de neuf sorciers issus de la société civile magique, également nommés par le Conseil des Veilleurs. Ce cœur garantit que les décisions judiciaires et législatives reflètent les intérêts de l’ensemble de la population magique.
Le Maître Juge-Exécuteur :
Le Tribunal est dirigé par un président, le Maître Juge-Exécuteur, qui ne peut pas être issu du Conseil des Veilleurs. Ce poste symbolise l’indépendance de l’organe judiciaire. Le Maître Juge-Exécuteur supervise les procédures et dispose d’un droit de veto sur les lois ou décisions jugées non conformes aux principes fondamentaux de la confédération.
Mandats :
Les membres du Tribunal Écarlate sont nommés pour une période de quatre ans, renouvelable. La rotation régulière des membres garantit une représentation équilibrée et la prévention des abus de pouvoir.
Pouvoirs
Le Tribunal Écarlate détient une autorité à la fois législative et judiciaire. Ses principaux pouvoirs incluent :
Législation :
Le Tribunal vote les lois qui régissent la Confédération Magique Helvétique. Chaque proposition de loi doit être approuvée par une majorité des trois cœurs.
Interprétation des lois :
Le Tribunal tranche les litiges sur l’interprétation des lois magiques, notamment en cas de conflit entre cantons ou familles nobles.
Justice Suprême :
Le Tribunal juge les affaires les plus importantes, qu’il s’agisse de crimes graves, de violations des accords intercantonaux ou de conflits impliquant des familles nobles.
Surveillance des institutions :
Il dispose d’un pouvoir de contrôle sur le Conseil des Veilleurs, garantissant que ce dernier respecte les lois et traditions de la confédération.
Médiation :
En cas de conflit entre Enclaves ou entre membres du Conseil des Veilleurs, le Tribunal agit en tant que médiateur.
Organisation Administrative
Chancellerie des Hautes Affaires Magiques
La Confédération Magique Helvétique se trouve sous l’administration du Conseil des Veilleurs. Cette administration prend place au sein de la Chancellerie des Hautes Affaires Magiques, le siège de la Confédération Magique Helvétique.
La Chancellerie des Hautes Affaires Magiques se décompose en les départements suivants :
Département fédéral des affaires magiques étrangères
Département fédéral des affaires magiques internes
Département fédéral de la justice magique
Département fédéral de la défense, de la protection et de la police magique
Département fédéral des sports magiques
Département fédéral des finances et de l’économie magique
Département fédéral de la formation et de la recherche magique
Département fédéral des transports et de la communication magique
Département fédéral de l'environnement et des créatures magiques
Sceau:
Division des enclaves
Contexte social
Les grandes familles actuelles de la suisse aiment revendiquer que leurs sangs descendent de leurs ancêtres légendaires celtiques. Alors que dans la réalité, la plupart des sorciers suisses n’ont plus aucun lien avec les habitants d’origine de la région.
Familles nobles de la Confédération Magique Helvétique (équivalent Sang pur britannique)
1. Nielback
Spécialité : Défense magique, stratégie militaire et relation.
2. Weissmond
Spécialité : Diplomatie et commerce magique.
3. Gläserwald
Spécialité : Protection des artefacts et traditions ancestrales.
4. Silberthal
Spécialité : Recherche magique et innovations arcaniques.
5. Feuergold
Spécialité : Alchimie et artisanat magique.
6. Nebelhain
Spécialité : Potions naturelles et études environnementales.
7. Dunkelfluss
Spécialité : Contrôle des flux magiques et des énergies.
8. Lichtfels
Spécialité : Enseignement et préservation des archives historiques.
9. Sturmkrone
Spécialité : Contrôle et régulation des créatures magiques.
Éducation
Institut Valbrume
L'Institut Valbrume incarne aujourd'hui la dualité de l'histoire magique helvétique : un refuge autrefois ouvert à tous, transformé en un sanctuaire d'élitisme et de savoir. Il reste néanmoins un symbole de résilience et de continuité pour la communauté magique, honorant la mémoire d'Erydan Valbrume et des premiers sorciers qui ont bâti ce sanctuaire en temps de crise.
Propriété de la famille Silberthal, l'institut est connu pour son excellence académique et ses méthodes d'enseignement rigoureuses. Ses caractéristiques principales incluent :
Un Enseignement Exclusif :
L'institut propose des cours avancés en alchimie, enchantements complexes, et diplomatie magique, souvent réservés à une élite.
Les étudiants bénéficient d'un accès direct aux bibliothèques ancestrales et aux artefacts conservés depuis l'époque d'Erydan Valbrume.
Un Lieu Enchanteur :
Le monastère restauré conserve ses anciennes protections, y compris les runes originales et les jardins enchantés. Les couloirs sont illuminés par des torches magiques et des vitraux animés racontent l'histoire de la magie helvétique.
Un Réseau Puissant :
Diplômés de Valbrume, les étudiants rejoignent un cercle exclusif de sorciers influents, incluant des membres du Conseil des Veilleurs et des familles nobles.
Critiques et Controverses :
L'accès limité à l'institut suscite des critiques. Certains estiment que ses portes devraient s'ouvrir à des étudiants talentueux indépendamment de leur richesse. La famille Silberthal défend toutefois le modèle élitiste, affirmant que cela garantit l'excellence et préserve l'héritage du lieu.
Lieux magiques
Le tombeau des cimes dorées - La Banque Ulgrim
La Banque Ulgrim n'est pas qu'un simple lieu de dépôt : elle est devenue un pilier de l'économie magique helvétique et une preuve tangible de la coopération entre les sorciers et les gobelins. Son autonomie et son prestige en font une institution à part, respectée et crainte à travers le monde magique.
Aujourd'hui, la Banque Ulgrim incarne les valeurs de discrétion, de tradition, et d'innovation. Si ses mystères continuent de fasciner, elle reste un exemple unique de l'intégration des gobelins dans le tissu économique et culturel de la Confédération Magique Helvétique.
Divers
Le Gryphe
Le gryphe est la monnaie officielle de la Confédération Magique Helvétique.
Sorciers légendaires de l’époque antique
Liste non exhaustive
Helvior l'Insaisissable
Brisia Clairvauge
Vaelric Forge-feu
Amara des Cimes
Inventrice du charme "Ventorum Custos", qui protégeait les zones habitées des intempéries.
Kallor le Silencieux
Son grimoire légendaire, "L’Équilibre des Essences", est considéré comme l’un des premiers textes sur l’alchimie magique en Europe. Seules des mentions de ce texte existent à ce jour. Le texte originel aurait disparu entre les mains d’un voleur habile pour ne jamais refaire surface.
Lysara des Eaux
Tharin le Faiseur de Labyrinthes
Elira des Mille Voix
Gryndal le Pactisant
Velda Lune-d’Argent
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